Cinq conseils pour améliorer ses chances de financement.
1. Bien se préparer : Pour obtenir un prêt, il faut se mettre dans le même état d’esprit que si on cherchait à convaincre un client de signer un contrat, illustre Audrey Beauchemin, directrice des comptes majeurs à la BDC. L’entrepreneur doit savoir combien il veut emprunter, mais surtout à quoi servira l’argent et comment il entend redresser ou faire croître son entreprise grâce aux fonds obtenus, dit-elle. « Si l’entrepreneur n’est pas capable d’expliquer son plan d’affaires, s’il a l’air éparpillé, désorganisé, ce n’est pas rassurant pour un prêteur », acquiesce Me Sébastien Falardeau, qui représente à la fois des prêteurs et des emprunteurs en tant qu’avocat et associé dans le l’équipe de droit des affaires de DS Avocats.
2. S’appuyer sur des chiffres : Présenter un plan détaillé, c’est bien. Présenter un plan détaillé, chiffres à l’appui, c’est encore mieux. En ayant en main des données financières précises et à jour, il est plus facile de convaincre le prêteur que l’argent sera utilisé à bon escient. « Les partenaires financiers vont vouloir s’assurer que l’entrepreneur est en mesure de réagir rapidement et qu’il a les bons outils pour prendre des décisions éclairées », affirme Audrey Beauchemin. Investir dans un système de collecte de données peut sembler moins utile que l’acquisition d’une nouvelle machine, « mais c’est tout aussi important », ajoute-t-elle.
3. Entretenir de bonnes relations : « Souvent, dans des dossiers de redressement ou de restructuration d’entreprises, une grande partie de la motivation du prêteur vient du fait qu’il croit en l’entreprise, en l’équipe et en l’entrepreneur. Il y a un gros volet relationnel », constate Me Sébastien Falardeau.« Une entreprise risque de faire affaire avec le même créancier dans l’avenir, donc elle a intérêt à garder de bonnes relations, même quand ça va mal », renchérit Patrick Castonguay, président-directeur général d’Expansion Capital...